Le cloud computing et le long chemin de l’interopérabilité

Le nuage va ouvrir sur une nouvelle ère de partage et d’échange des données publiques et/ou privées. A n’en plus douter, l’innovation est là. Mais, dans ce nouveau modèle, les approches propriétaires pourraient bien empêcher la révolution de s’opérer.

Révolution ou évolution ? Au-delà des problèmes de sécurité des données avancés par les uns ou les autres, une autre question se pose aujourd’hui, celle de l’interopérabilité. C’est à dire de la capacité d’un système informatique à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes, existants ou futurs, sans restriction d’accès ou de mise en œuvre.

Les logiques des systèmes propriétaires

Avant l’ère d’entrée en vigueur du cloud, nombre d’entreprises étaient enfermées voire empêtrées dans les logiques des systèmes propriétaires. La stratégie est largement éprouvée. L’avantage pour le propriétaire est que celui-ci n’est parfaitement lisible qu’avec un logiciel particulier ou une famille de logiciels. Il maintient ainsi une emprise sur ses clients. Et si en plus, le format est accepté comme standard, le propriétaire peut obliger ses concurrents à lire et/ou écrire son format…

Un frein majeur à l’interopérabilité

Le format fermé ou propriétaire est donc un frein majeur à une interopérabilité optimale dans le cloud. L’idée est simple. En tant qu’utilisateur, je souhaite pouvoir faire migrer mes données d’un support physique interne au cloud, d’un cloud à l’autre, de piloter des données quelles qu’elles soient dans tel cloud, manipuler les différents objets du cloud, etc. Et sans avoir à gérer de multiple formats. Voeu pieux tant les majors et autres fournisseurs restent accrochés à leurs anciens « standards » de développement. L’open source est loin d’avoir gagné la bataille du cloud, ou devrions-nous dire, des clouds.

Article écrit pour le réseau social d’Acteurs publics.